Depuis les années 1990, des femmes se sont régulièrement fait un nom sur la scène techno en tant que DJs à succès. Avec cette édition spéciale de notre série « First Ladies of Sound », nous voulons célébrer et rendre hommage à trois DJs qui ont particulièrement marqué la scène. Découvrez ici comment elles y sont parvenues !
Marusha – de la radio aux plus grosses raves du continent
La première curiosité dans l’histoire de Marusha est son prénom. Lorsqu’elle revient en Allemagne en 1972 – cette native de Nuremberg a vécu en Grèce lorsqu’elle était enfant – elle doit d’abord prendre le nom de « Marion », car son véritable nom n’est pas reconnu. C’est avec d’autant plus de fierté qu’elle porte ensuite son vrai prénom, « Marusha », dans le monde entier. Celui-ci deviendra finalement l’incarnation de la pionnière de la techno.
Après avoir ouvert le premier club techno de Nuremberg en 1989, elle part en 1990 pour Berlin, la nouvelle capitale de la techno. C’est là qu’intervient la deuxième curiosité, le début de sa carrière radiophonique sur la chaîne pour jeunes DT64, qui existe encore à l’époque en RDA. Avec son émission Dancehall (plus tard Rave Satellite), Marusha est l’une des premières à introduire la techno à la radio. Peu de temps après, elle commence à produire elle-même des morceaux. Grâce à Somewhere Over the Rainbow et à l’album Raveland (1994), le nom de Marusha devient internationalement connu – et avec lui les cheveux roux et les sourcils verts de ses clips. Ce succès la conduit à être demandée comme DJ dans les grandes raves et festivals de toute l’Europe. Marusha devient ainsi l’icône de la culture techno et rave des années 1990.
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La radio avec Teufel
Ellen Allien – des clubs les plus en vogue à son propre label
Ellen Fraatz est elle aussi au bon endroit au bon moment. Née à Berlin-Ouest, elle découvre sa passion pour la musique électronique à Londres en 1988. À son retour à Berlin, la ville et le monde sont en pleine mutation. La techno crève le plafond et de plus en plus de clubs ouvrent dans la capitale. Sous le nom d’ « Ellen Allien », elle se fait connaître dans le milieu en tant que DJ. Des clubs comme le Bunker, le E-Werk ou le Tresor qui deviennent sa nouvelle maison. En 1993, elle obtient sa propre émission sur la station de radio Kiss FM qui vient de démarrer, et en 1995, elle fonde son premier label. Mais ce n’est qu’avec le second, BPitch Control, qu’elle connaît un véritable succès à partir de 1999. Celui-ci offre une plateforme aux artistes établis comme aux artistes en devenir et devient l’un des labels les plus influents au niveau international dans le domaine de l’électro.
L’engagement d’Ellen Allien pour la musique électronique a fait d’elle une figure clé, et pas seulement de la scène techno berlinoise. Elle est également la première femme à avoir pu mixer l’une des célèbres compilations du club londonien Fabric. Ses nombreuses publications et remixes se caractérisent par des sons expérimentaux, des techniques de production innovantes et une fusion de différents genres électroniques.
Charlotte de Witte – de Tomorrowland au futur de la techno
La Belge Charlotte de Witte fait partie de la jeune génération de DJs féminines. Lorsqu’elle débute en 2009, à l’âge de 17 ans, la scène est encore essentiellement masculine. Elle choisit le pseudonyme « Raving George » pour mettre l’accent sur la perception de sa musique. Deux ans plus tard, elle est récompensée par la chaîne Studio Brussel et fait l’ouverture du célèbre festival Tomorrowland. Au cours des années 2010, elle s’impose – désormais sous son vrai nom – comme l’une des figures de proue de la techno internationale.
Son style musical se caractérise dès lors par une forme de techno et de trance sombre, puissante et souvent hypnotique, qui lui vaut une reconnaissance mondiale. Les apparitions de de Witte dans quelques-uns des plus grands festivals et dans des clubs renommés lui valent une base de fans fidèles dans le milieu de l’électro et font d’elle l’une des DJs belges les plus connues. En 2019, elle fonde le label KNTXT, avec lequel elle poursuit sa propre vision artistique et promeut de jeunes talents. Les productions de de Witte reflètent particulièrement sa fascination pour les facettes plus sombres de la musique électronique. Elle est une pionnière, non seulement dans l’évolution du genre techno, mais aussi en matière d’égalité et de diversité dans la culture musicale internationale.
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Mixez votre propre son avec Teufel & Pioneer
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Ensembles audio Teufel pour vinyles
5 autres femmes DJs dont vous devriez entendre parler
- Deborah De Luca : depuis 2011, la Napolitaine est devenue l’une des figures les plus en vue du genre techno. Elle combine des éléments de la techno avec des sons minimalistes, parfois mélodiques, ce qui confère à ses sets et productions une profondeur et une intensité particulières.
- Honey Dijon : les sets de cette DJ et productrice originaire de Chicago fusionnent la house, le disco, la techno et le funk. Elle s’est également imposée comme une voix importante pour les droits des transgenres et la diversité dans l’industrie musicale.
- Peggy Gou : cette Sud-Coréenne a découvert son amour pour la techno à Berlin. Sa musique combine des éléments de house, de techno et de disco. Elle chante également elle-même.
- Marea Stamper : (alias « The Blessed Madonna ») : Connue pour ses DJ sets passionnés, qui couvrent un large éventail de genres électroniques, cette Américaine défend la diversité et l’inclusivité sur la scène musicale et s’engage également dans des questions sociales et politiques.
- Paula Temple : cette Britannique est considérée comme l’une des productrices les plus talentueuses et les plus techniques de la scène techno. Elle a participé au développement du MXF8, l’un des premiers contrôleurs MIDI spécialement conçu pour les performances live. En outre, elle fait beaucoup pour la visibilité des femmes et des artistes LGBTQ+ sur la scène techno.
